jeudi 26 juin 2008

A l'ancienne

Nous vivons dans une ville dont le patrimoine architectural est relativement bien conservé. Il ne s'agit pas seulement de quelques bâtiments anciens très beaux par ci par là, mais bien d'un centre ancien constituant un bel ensemble plutôt homogène.
Parfois pourtant, il arrive qu'on ait à construire dans ce centre ancien. Et il est difficile, entourés que nous sommes de tant d'édifices historiques, de s'en détacher pour créer quelque chose qui s'y intègre tout en affirmant sa modernité. D'où le recours fréquent au pastiche, plus ou moins réussi.
Dernièrement, j'ai observé la construction d'un immeuble d'habitation. Et franchement, bien que le bâtiment présente une nudité plutôt de bon aloi, deux choses me laisse perplexe :
- la construction en parpaings avec un parement de pierre de 5 cm (qui finira assez tôt par terre) - mais c'est une chose assez fréquente
- et surtout, surtout, un truc dingue : on a forcé le pastiche jusqu'à reprendre une déformation bien fréquente pratiquée sur les bâtiments anciens. Les hôtels particuliers du XVIIIe siècle ont de très grandes fenêtres... qui ont souvent fini par être redimensionnées, créant un redent qui marque l'ancienne ouverture. Ici, on est allé jusqu'à imiter cette rectification des ouvertures !! D'accord, d'accord : c'est hachement pratique pour les volets...!

Et pendant ce temps, voyez le bâtiment sur le point d'être démoli pour en construire un autre à la place... le même en neuf avec des matériaux au rabais et des ouvertures riquiquis ???

4 commentaires:

Anonyme a dit…

arrête, ça me déprime…

allison a dit…

et que font les ABF's??? (architectes des bâtiments de france) -- ils sont censés y veiller!

Anonyme a dit…

bah oui mais cui-là l'avait pas les redents... en vrai j'hallucine tout comme toi... je continue à croire qu'on peux retaper les vieilleries de façon propre et pas (trop) coûteuse. une utopie, sans doute ?!

Anonyme a dit…

Je pense que malheureusement tu as tout compris ! :(((